« On a tous ressenti un mélange de trouble, de colère et de tristesse qui trouve sa résonnance dans ce lieu, gardien de la Vérité, de la réalité de persécution vécue par les Juifs. » explique Alain Chouraqui, président de la Fondation des Camps des Milles.
« Ce sont des éléments de langage des plus choquants », s’indigne le président du Mouvement associatif Provence-Alpes-Côte d’Azur, Yannick Gallien, appelant tout de même « à ne pas englober tous les manifestants contre le passe sanitaire à ces phrases qui choquent et qui restent. »
Article de Niel Kadereit, La Marseillaise, jeudi 22 juillet 2021
« Plus on affaiblit les repères de l’histoire, les repères qui nous apprennent des choses sur le passé, plus il y a de chance que cette histoire se reproduise » prévient-il.
« Plus le temps passe, plus la sensibilité à ses horreurs s’effritent. Face à la désensibilisation, on construit des enseignements sur cette histoire, qui eux peuvent durer plus que la simple émotion. » poursuit-il.
« C’est une insulte à la mémoire de ceux qui ont souffert et insultant à l’égard de ceux qui sont sous le joug d’un vrai régime dictatorial. » Tape fort d’emblée Alain Chouraqui. « La démocratie est sur une ligne de crête. Une société peut glisser vers un vrai régime autoritariste. Ne jouons pas avec les repères et les symboles.
« On les retient [les raccourcis] plus facilement que ce qu’on ne les analyse. Et ça, c’est mortifère. Certains manipulent cela avec, en ligne de mire, les élections présidentielles » pointait Yannick Gallien, Président du MA Sud PACA, citant l’historien Pascal Blanchard qui résume la situation actuelle « Quand une parole radicale n’est pas contestée, elle devient vite valable pour le grand public ».
Article d’Aurélie Biagini, La Provence, jeudi 22 juillet 2021
Notre mission est de rappeler l’Histoire et d’en tirer les leçons » dit-il encore. Déplorant au passage que la classe politique et la société civile n’aient pas davantage manifester leur désapprobation face à ces actes. »
« Comment peut-on détourner les symboles de cette histoire terrible ? – interroge Hervé Liberman, Président du Cros (Comité régional Olympique et sportif) Paca – C’est une insulte pour tous ceux qui ont porté l’étoile jaune pour aller à la mort. […] J’aimerais que les manifestants aient une pensée pour les pays qui n’ont pas de vaccin pour leur population ».
« Que dira-t-on si une vraie dictature menace ou que des groupes humains sont à nouveau menacés de mort ? On se sera habitué à ces images qui seront devenues banales. Quand les mots deviennent fous, les hommes deviennent fous » soulève Alain Chouraqui.
Article de Michel Caire, Destimed, samedi 24 juillet 2021
La Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Éducation, le Mouvement associatif Sud Paca (représentatif au niveau national), la CRESS Paca (Chambre régionale des entreprises sociales et solidaires) et le CROS Paca (Comité régional Olympique et sportif) Paca, organisaient :
Une Conférence de Presse commune, mercredi 21 juillet à 16h30, sur le Site-mémorial du Camp des Milles à Aix-en-Provence.
Elle portait sur le détournement indécent du port de l’étoile jaune dans certaines manifestations récentes, dans un contexte d’inquiétude pour notre démocratie.
Pour cette prise de parole collective inédite, a été choisi le Site-Mémorial du Camp des Milles, lieu d’où plus de 2 000 hommes, femmes et enfants juifs furent déporté.e.s en 1942 par Vichy avant d’être assassinés dans le camp d’extermination d’Auschwitz.
Etaient présents les leaders suivants de la société civile organisée représentant les grands réseaux associatifs, mutualistes, coopératifs et notamment :
- Yannick Gallien, Président du Mouvement associatif PACA,
- Denis Philippe, Président de la CRESS PACA,
- Hervé Liberman, Président du CROS PACA,
- Alain Chouraqui, Président de la Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Education