Dans quelle association êtes-vous bénévole et qu'y faites vous ?
J’ai des responsabilités dans la FSGT, fédération affinitaire omnisports et éducation populaire, à plusieurs niveaux (président de club, membre de la direction départementale, président de la région, membre de la direction nationale).
Pourquoi êtes-vous bénévole ? Qu'est ce que cela vous apporte sur le plan personnel ?
Mon engagement date de 1975. J’ai toujours été intéressé par le monde associatif, essentiellement bénévole et donc sans but lucratif. Parce que le vivre-ensemble et la construction d’une société plus juste passe grandement par le tissu associatif et que, dans ce cadre, les idées d’humanisme, de prise de responsabilité et d’éducation permanente peuvent et doivent y être cultivées autant que possible. Parce que l’associatif est un monde où de multiples formes d’engagement sont possibles.
Le bénévole donne et reçoit. Il donne de son temps et de ses compétences, il donne une part de lui-même. En retour, il espère recevoir du lien social, du brassage d’idées, de l’acquisition de nouvelles compétences, et même, j’oserais dire, de la reconnaissance. Plus concrètement, pour moi, avoir une responsabilité associative permet de réaliser une mission, de faire avancer des valeurs, de les concrétiser par des projets.
Le bénévolat est une forme de « carburant » dans ma vie. Il me fait assurément avancer.
Quelles sont les limites de votre bénévolat ?
Je suis un adepte de la devise : il faut mieux être beaucoup à faire peu, que peu à faire beaucoup.
En effet, on ne peut pas durer dans son engagement de bénévole si l’on se fait « bouffer » par une quantité de tâches qui vous empêche de vivre le reste de votre vie (famille, amis, loisirs…).
Car le plaisir d’être bénévole doit rester le fil rouge. Même s’il y a, de temps en temps, des épines sur les roses.
Alors, quand je prends des responsabilités, j’essaie de m’entourer de personnes sincères, compétentes sur les sujets à traiter et motivées, disponibles à leur mesure. Et je délègue… Cela crée des liens nouveaux et forts, ensemble.
Pour ce faire, en amont, je m’efforce de donner du sens à ce que l’on doit faire, en insistant sur le « pourquoi », plutôt que sur le « comment ».
Enfin, quand on me demande un simple coup de main, j’essaie de répondre présent, car être un simple équipier, c’est bien aussi.
Selon vous, est-il nécessaire d'améliorer le statut du bénévole ?
Dans la lancée de la loi d’Avril 2024, deux axes d’amélioration sont à amplifier :
– le droit à la formation des bénévoles par le Compte Personnel de Formation (CPF) dans le cadre du Contrat d’Engagement Citoyen (CEC),
– l’extension du mécénat de compétences, permettant à des salariés d’entreprise d’être détachés dans des associations.