I. Défendre les droits des associations, c’est défendre la cohésion sociale
Educative, émancipatrice, créatrice, innovatrice, mobilisatrice, médiatrice, réparatrice, intégratrice, humaniste mais parfois dérangeante et contestataire, la vie associative, au delà des discours, ne fait pas toujours l’unanimité. Le mouvement associatif régional souhaite donc réaffirmer ses droits et appeler tous les démocrates à les défendre pour promouvoir dans notre République un réel équilibre des pouvoirs.
4 – LE DROIT DE PARTICIPER A L’ACTION PUBLIQUE
Des associations de plus en plus nombreuses s’investissent dans tous les aspects de l’action publique. Leurs fonctions d’interpellation, d’appui, de laboratoire d’idées et d’actions nouvelles sont complémentaires de l’action des pouvoirs publics et utiles à l’atteinte de leurs objectifs. Leur rôle ne doit être ni redouté, ni nié, ni négligé mais au contraire valorisé et considéré.
II. Les associations ont des devoirs :
développer la vie associative leur incombe en premier lieu
Plus les associations aspirent à nourrir la démocratie, plus elles doivent être rigoureuses sur la qualité et le sens de leurs projets, de leur fonctionnement, de leurs activités. Le haut niveau d’exigence qu’elles manifestent légitimement envers l’action des pouvoirs publics doit s’imposer également à elles-mêmes. La citoyenneté dont elles se réclament impose des devoirs :
LE DEVOIR DE RESPECTER LA LOI DE 1901
S’imposent à toutes les associations le respect ou l’évolution concertée de l’objet social, le fonctionnement démocratique régulier de leurs instances, l’application des règles statutaires, la transparence des comptes, la gestion désintéressée et l’information aux adhérents.
LE DEVOIR DE RESPONSABILITE
Il appartient au mouvement associatif, par le biais de ses réseaux, coordinations, unions et fédérations de se doter d’instruments de lecture et d’autocontrôle. Il doit accompagner et valoriser ses membres, organiser la communication entre eux, écouter et porter loyalement leur parole, apporter des appuis techniques et méthodologiques, essaimer, mutualiser des services. Il doit isoler les associations ne respectant pas les critères de démocratie, de légalité, de transparence, ou abusant du statut pour poursuivre des visées sectaires, mercantiles ou para-administratives.
1 – LE DEVOIR DE RESPECTER LA LOI DE 1901
S’imposent à toutes les associations le respect ou l’évolution concertée de l’objet social, le fonctionnement démocratique régulier de leurs instances, l’application des règles statutaires, la transparence des comptes, la gestion désintéressée et l’information aux adhérents.
4 – LE DEVOIR DE PROMOUVOIR L’EMPLOI ET LE MANAGEMENT ASSOCIATIFS
- Les employeurs de l’économie sociale, associatifs en particulier, doivent davantage faire valoir le poids de leur secteur en matière d’emploi ainsi que leur impact et leurs spécificités économiques.
- Ils doivent poursuivre leur organisation en partenaires sociaux autonomes
- Ils doivent développer à l’intérieur de leurs organisations des formes de management participatif conformes à leurs valeurs et impliquant les bénévoles, les salariés, les usagers.
- Ils conquérront d’autant mieux ainsi, dans les négociations collectives et auprès des pouvoirs publics français et européens, la reconnaissance institutionnelle qui leur fait encore trop souvent défaut.
5 – LE DEVOIR DE PROMOUVOIR L’ EGAL ACCÈS DES FEMMES ET DES HOMMES AUX RESPONSABILITÉS ASSOCIATIVES
III. Les engagements des pouvoirs publics vis à vis des associations
Le premier devoir est le respect des projets associatifs, ce qui n’empêche pas :
1 – LE DROIT DE DECIDER ET LE DEVOIR DE RESPECTER SES ENGAGEMENTS
Les pouvoirs publics fondent leur légitimité sur la démocratie de nos institutions et le suffrage universel. Ils assument la responsabilité de leurs choix devant les électeurs. Ils ont donc toute légitimité pour orienter les politiques publiques, arbitrer les débats et prendre les décisions qui engagent l’action publique et lui allouent des moyens, au nom de l’intérêt général. Ce droit ne doit pas leur être contesté mais, au regard de la vie associative, leurs décisions doivent s’inscrire dans la concertation et le respect des accords conventionnels passés.
2 – LE DROIT DE PRIVILEGIER DES ORIENTATIONS POLITIQUES, DES PRIORITES D’INTER-VENTION, LE DEVOIR D’APPELER LES ASSOCIATIONS A Y CONTRIBUER
Les pouvoirs publics doivent se montrer attentifs à l’évolution de la demande sociale et ouverts aux propositions des associations. Des moyens doivent être constamment disponibles pour des expérimentations et des innovations. Il est toutefois légitime qu’ils déduisent de leur écoute du terrain, de leurs engagements politiques et de leur concertation interne des priorités d’intervention thématiques, géographiques ou méthodologiques. Celles-ci doivent être affichées, argumentées et transparentes. Les associations doivent être sollicitées pour contribuer, si elles le souhaitent, à leur mise en œuvre.